Rendre les sourds à la société ?

Rendre les sourds à la société ? Une histoire de l’Institut national de jeunes sourds de Paris

Le Programme Handicap & Sociétés a le plaisir de faire part de la publication de l’ouvrage « Rendre les sourds à la société ? Une histoire de l’Institut national de jeunes sourds de Paris »

Ecrit sous la direction d’Alexis Karacostas avec Anne Picaud et Claire Jahan et publié aux éditions Créaphis avec le soutien du Programme Handicap & Sociétés, cet ouvrage retrace l’histoire de l’Institut National de Jeunes Sourds de Paris (INJS) depuis sa création au décours de la Révolution. Il compte 36 contributeurs parmi les plus grands spécialistes de l’histoire de la surdité et se veut un essentiel pour tout public qui s’intéresse à l’histoire des sourds et de la langue des signes en France.

Ouvrage d’ores et déjà disponible à la commande (32 euros) dans les librairies indépendantes.

Présentation de l’ouvrage

« À la Révolution française des institutions spécifiques s’intéressent aux indigents, « déshérités », malades et aliénés. Pour « rendre les sourds à la société », l’Institution nationale des sourds et muets (INSM) est créée à Paris. Ce lieu fermé, relevant de la bienfaisance publique, doit offrir aux enfants sourds instruction, éducation, et soins médicaux.

En 1880, la décision validée par l’État d’écarter définitivement la langue des signes des écoles pour sourds les pousse à revendiquer leur existence individuelle, collective et citoyenne, à travers des associations, des mouvements artistiques et sportifs, une presse dédiée et des congrès. En dépit du vote des lois Jules-Ferry (1882), les institutions nationales n’ont jamais intégré le ministère de l’Instruction publique. Entre-temps, les sourds doivent composer avec toutes les mesures, en France comme ailleurs, qui restreignent leurs droits et visent à leur normalisation, sinon leur disparition.

Depuis les années 1950, le droit à l’autodétermination prend une place croissante dans un mouvement international reconnu mondialement.
Les nombreuses contributions de cet ouvrage collectif retracent les méandres de cette histoire sur plus de 200 ans et soulignent l’usage de la langue des signes pour laquelle l’Abbé de L’Épée avait joué un rôle décisif. »